Grain de sable ou de sel,
grain de peau,
de poussière au gré du vent,
n'est qu'à temps de l'aisange pour nous tendre une phalange,
quand la vie se réduit au silence.
Goutte d'eau ou d'écume,
goût amer perdu dans l'océan,
qu'avons-nous fait aux anges pour donner
à l'amour un tel goût de revanche ?
Vu
du ciel,
faut-il qu'on nous enlève ce qu'on aime pour
qu'on s'élève avec eux vers l'essentiel ?
Etait-ce prévu du ciel de mettre les
pendules à l'heure et à leur juste valeur,
le leur
de nos vies superficielles ?
Graine de vie, de pollen, petite graine que l'on
sème en s'aimant,
il faudrait dire aux anges que ce sont les
mêmes anges qu'on soit du Sahel ou du Gange.
Grands,
immenses et manquants de coeur,
de sentiments,
nous le sommes,
il faut prévenir les hommes
qu'il est temps qu'on dérange les anges en nous qui donnent.
Vu du ciel,
faut-il qu'on nous enlève ce qu'on aime pour
qu'on s'élève avec eux vers l'essentiel ?
Etait-ce prévu du ciel de mettre les
pendules à l'heure et à leur juste valeur,
le leur de nos vies superficielles ?
Grains de poussière,
boucles de pluie,
grains de chamins bourrés,
boucles d'écus,
grains de pollen mourées.
Vu du ciel,
faut-il qu'on nous enlève ce qu'on aime pour
qu'on s'élève avec eux vers l'essentiel ?
Etait-ce prévu
du ciel de mettre les pendules à l'heure et à leur juste valeur,
le leur de nos vies superficielles ?
Et se prendre par le coeur quand tombent les imprévus du ciel.