Quand il y aura cent mille universités,
cent millions d'hommes vivant dans les facultés,
qu'adonnera-t-il de nos petits métiers,
restera-t-il un sabotier ?
qu'adonnera-t-il de nos petits métiers,
restera-t-il un sabotier ?
Il nous faudra vivre pendant de longs mois sur un banc de bois,
dans une maison triste où l'on ne parlera que de chiffres et de lois.
Quand il y aura cent mille universités,
les filles n'auront même plus le temps d'aimer,
que feront-elles quand on ira chercher la fille du dernier sabotier ?
que feront-elles quand on ira chercher la fille du dernier sabotier ?
Tout sera plus sombre autour de leur vie habillée d'ennuis,
et
comme des ombres elles se diront où sont tous les garçons.
Quand il y aura cent mille universités,
cent mille toits pour cerveaux incultivés,
entre deux grands problèmes à évoquer,
qui parlera du sabotier ?
entre deux grands problèmes à évoquer,
qui parlera du sabotier ?
Il nous faudra vivre dans un grand building,
histoire de stardom,
fini les beaux livres,
on lira je t'aime sur des IBM.
Quand il y aura cent mille universités,
cent millions d'hommes vivant dans les facultés,
qu'arrivera-t-il de nos petits métiers ?
restera-t-il un sabotier ?
qu'arrivera-t-il de nos petits métiers ?
restera-t-il un sabotier ?
qu'arrivera-t-il de nos petits métiers ?
restera-t-il un sabotier ?
qu'arrivera-t-il de nos petits métiers ?
restera-t-il un sabotier ?