Bordel,
le jour se lève
et le songe comme distancé
Au prochain tour,
cet enfant que je reste au fond aimerait être dispensé
Hier encore j'étais camomme,
grandir était un honneur
Trou candide pour chérir le moment Des rêves plein la tête,
ma vie une série
La suite je guettais,
tout un roman Hier encore mon frère était là,
on se projetait
large On savait pourquoi,
pour qui,
mais pas comment
Hier nous paraissait pâle et notre avenir détenant
Aujourd'hui c'est sur une dalle qu'est écrit ton nom
Plein d'idignes,
on rance et du topisme Les remèdes aux maux de ce monde tout le
temps je pistais Je pensais discerner les canlois,
les alubandis
Noir ou blanc quand tout est plutôt
métissé Des souhaits et des poncifs,
qui s'y fit l'adulte en moi pioncer
Réveil difficile,
trop fidèle comme disait Qu'y'aurait pas dû,
tout est du conseil
Bordel,
le jour se lève
et le songe comme distancé
Au prochain tour,
cet enfant que je reste au fond aimerait être dispensé
Mais tout bouffe,
l'horloge
Tout bouffe, oui tout bouffe,
l'horloge
Ce qu'on se racontait la veille,
s'estompe quand vient le réveil
Qui sait si demain je croirais encore au paradis
Cette promesse qui peut faire parader en carabine
Je croyais en nous,
mais l'époque nous a pas raté L'amour,
illusoire comme le karaté de Taradine
Hier encore je ne pensais qu'à rapper,
même si ça me rapportait pas à un radis
Hier encore je prenais le monde,
comme on prend la mer
Mais j'ai le papier,
je l'ai sondé,
j'y ai vu la merde,
on s'y tapait
Bordel,
le jour se lève
et le songe comme distancé
Au prochain tour,
cet enfant que je reste au fond aimerait être dispensé
Mais tout bouffe,
l'horloge
Tout bouffe, oui tout bouffe,
l'horloge
Ce qu'on se racontait la veille,
s'estompe quand vient le réveil