Les trois amis n'étaient plus qu'un
Car un seul a survécu, mais
Les défunts trouvaient le refrain
Et le naufrage et le couplet
Le public n'en savait rien Mais un seul des trois paradait
Entre les pendrillons mauvais
De l'avancène du chagrin, chagrin
Les trois amis s'étaient connus
Lors d'un été sans estivant
L'ombre sans soleil au-dessus
L'humanité pendant ce temps
Déambulait partout cunue Leurs parents étaient nés déçus
Et confondaient leurs descendants
Ces trois-là devinrent frères de sang
Puis de sang Les
trois amis se fiancèrent
Mais continuèrent à faire le mur
Pour se bidonner bidalaire
Dans l'eau frelatée des rivières Ils
montraient leurs fesses aux frontières
Trois morts coqus de la voiture Trois cochons des confitures
Qui roulaient des joints de trous d'air À l'envers
Quand le plus jeune a disparu
En poussière au feu des cylindres
Les mains gantées,
la tête nue Lorsqu'un cèdre voulut l'étreindre
Les deux restants ne sourirent plus
D'un souffle on aurait pu éteindre
Leurs deux regards au loin perdus
Sur une veste seule en ceintre absinthe
Le co-survivant s'est laissé Aller abroyer du brisson
Le spleen est meilleur arrosé
Trois ou quatre sucrètes blondes
Flambées sur la surface ronde De la peur du vide laissé
En un rien de temps fut en tombe Fût le trio,
fut étrier,
trier
Les trois amis n'étaient plus qu'un Car un seul a survécu mais
Au fond de ses yeux de vos riens Brûlent encore des calumets
Il se prend la tête en les mains Et fait ce doucement secret
De rejoindre les deux copains Lorsque le
coq aura chanté l'index et le majordais
Les trois amis il n'en reste aucun Mais faisons fi de nos chagrins
Fi de nos manques de refrains Vois-tu là
-haut ces trois putains de bons copains